Conclusion
De nombreuses études prospectives sont encore nécessaire pour évaluer l’efficacité de nos traitements dans l’incontinence anale. En sachant que nous n’avons pas encore l’outil idéal pour l’évaluation de nos traitements, le score de Wexner comme on l’a vu, restant discutable.
En attendant les résultats de ces études, il faut aller du traitement le plus simple, en utilisant le minimum d’examens complémentaires nécessaires au traitement, aux traitements plus invasifs et coûteux. Ainsi, l’association du biofeedback et de l’électrostimulation règle 76% des incontinences anales (étude rétrospective) sans aucun risque de complication, sans aucun délabrement sphinctérien ou lésion irréversible et pour un moindre coût: K7 par séance de biofeedback et 297 € le stimulateur. Quand on passe à la neuromodulation, quelques rares complications apparaissent (infection, déplacement d’électrode...), et le coût passe à 7600 € pour l’appareil auquel il faut ajouter les frais de bloc et d’hospitalisation, ce qui en fait un traitement de seconde intention mais dont le rapport coût/bénéfice est très positif si les premières études se confirment.
De même, il faut limiter les examens complémentaires qui doivent avoir un but thérapeutique et non étiologique. En cas de biofeedback simple, il est inutile d’évaluer l’importance de la dénervation sphinctérienne par une électromyographie. Celle-ci devient nécessaire si on souhaite effectuer une électrostimulation à domicile. De même, la défécographie ne nous paraît pas utile, l’examen clinique restant suffisant. Quant à l’échoendoscopie du sphincter, elle n’a d’intérêt qu’en cas de suspicion de rupture sphinctérienne associée à un échec du biofeedback et de l’électrostimulation à domicile, donc si on envisage une réparation sphinctérienne.
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Références
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Tarrerias, AL., Guyot, P. Prise en charge d’un patient souffrant d’incontinence anale. Acta Endosc 32 (Suppl 2), 544–548 (2002). https://doi.org/10.1007/BF03020315
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DOI: https://doi.org/10.1007/BF03020315