Résumé
A la suite de ľintérêt qu’on a porté, récemment, au Fluothane, on a dû fabriquer plusieurs vaporisateurs pour administrer cet agent anesthésique puissant. Cet article fait part des résultats des recherches de laboratoire et des recherches cliniques faites avec quatre vaporisateurs de Fluothane. le Fluotec, le Heidbrink, le F.N.S. et le B.O.C. Les trois premiers sont calibrés et le dernier posséde une échelle arbitraire étendue.
En clinique, les quatre vaporisateurs ont leur utilité. Incontestablement, le plus précis c’est le Fluotec; il est excellent pour maintenir une anesthésie à n’importe quel plan car la concentration désignée demeure la même pendant très longtemps. Quant aux trois autres, il faut les remplir souvent car les modifications des niveaux de liquide entraînent des changements dans la concentration des vapeurs. Parmi les trois derniers, le Heidbrink doit être rempli moins souvent et donne des variations moindres que les vaporisateurs F.N.S. et B.O.C.
Le vaporisateur Fluotec permet ďadministrer au malade la plus faible concentration possible de Fluothane qu’on puisse utiliser pour le maintien ďune anesthésie et permettre au malade de se réveiller immédiatement après ľopération. Le vaporisateur Heidbrink nous semble être presqu’aussi efficace, à ce point de vue, au débit pour lequel il est calibré. Avec le vaporisateur F.N.S., on a observé une différence prononcée, sur toute ľéchelle, entre les quantités débitées et la calibration et, de ce fait, il faut, pour le maintien de ľanesthésie, le placer a une calibration beaucoup plus haute
Dans le laboratoire, à des débits de 6 à 12.litres par minute, les Fluotecs se sont avérés ďune précision à 0.1%. A un débit de 4 litres par minute, la concenr tration en Fluothane est quelque peu inférieure à ce qu’mdique la calibration, mais on peut dire jusqu’à quel point elle diffère et elle demeure stable. Dans les limites du maintien de ľanesthésie (0.5 à 1.0%), le vaporisateur Heidbrink offre une précision raisonnable à un débit de 4 litres par minute pour lequel il est calibré ainsi qu’à 8 litres par minute. Dans la partie supérieure de son échelle, il ne donne pas la concentration qu’il indique sur la calibration. A des débits de 4 et 8 litres par minute, les vaporisateurs F N S. donne at une concentration en Fluothane beaucoup moindre que ne ľindique la calibration A part cela, il existe des différences considérables entre les vaporisateurs F.N.S. Le vaporisateur B.O C, à la dose ďentretien sur son indicateur de 2-2.5, donne des concentrations de Fluothane de tout repos, mais, au bout de son indicateur, il peut donner au-delà de 6%. A forts débits, les vaporisateurs Heidbrink, F N S et B O C. ont tendance à donner des concentrations de Fluothane supérieures à ce qu’indique la calibration.
Tous les vaporisateurs, à ľexception du Fluotec, donnent au début, à toutes les faibles calibrations, une, concentration excessive de Fluothane au cours des deux premières minutes puis, par la suite, se stabilisent à des concentrations constantes. Les vaporisateurs F.N.S. et Heidbrink se comportent de la même façon quand on passe ďune calibration donnée à une calibration supérieure Si on les agite, tous les vaporisateurs, à ľexception du Fluotec, donnent une concentration plus élevée en Fluothane.
Dans les petites calibrations, la diminution de la concentration en Fluothane, quand on abaisse la température ambiante ou qu’on diminue le débit de gaz, est moins importante avec les vaporisateurs Fluotec et Heidbrink et plus considérable avec le B.O C. Dans les grandes calibrations, on observe une diminution de concentration en Fluothane pour tous les vaporisateurs dans les mêmes circonstances, mais elle est moins marquée avec le Fluotec à n’importe quel débit.
Avec le Fluotec, la concentration en Fluothane devient moindre si ľon augmente légèrement la pression dans le circuit. Avec les autres vaporisateurs, a concentration est peu changée.
En guise de conclusion, on peut affirmer que, si les quatre vaporisateurs peuvent être utiles, le Fluotec, toutefois, demeure le plus précis et le plus efficace, qu’urre calibration globale n’est pas assez précise pour un agent aussi puissant, qu’aucun vaporisateur, ni aucune machine, quelle qu’en soit la précision, ne pourra remplacer ľobservation attentive du malade.
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Kalow, W. Spectrophotometric Determination of Fluothane Vapour. Canad. Anaesth. Soc. J.4. 384 (October, 1957).
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MacKay, I.M., Kalow, W. A clinical and laboratory evaluation of four fluothane vaporizers. Canad. Anaesth. Soc. J. 5, 248–261 (1958). https://doi.org/10.1007/BF03014127
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DOI: https://doi.org/10.1007/BF03014127