Resume
En 1971, 133 hémorragies digestives (110 hématémèses et 23 mélaenas) ont subi une endoscopie d’urgence, avant la 48e heure, avec un œso-fibroscope long, toujours avant l’examen radiologique. Le plus souvent l’examen a été fait au lit du malade. Les impossibilités d’introduction sont rares (2%). Nous avons eu un décès par arrêt car diaque chez un sujet hémorragique, fébrile, très fatigué
Globalement, dans 65% des cas, l’endoscopie d’urgence montre une lésion susceptible de saigner. Dans les 110 hématémèses, le pourcentage s’élève à 71 %: ulcère gastrique; 25 %; hypertension portale: 20 %; tumeurs 6 %; ulcères duodénaux: 11 %; enfin 5 œsophagites peptiques et 3 syndrômes de Mallory-Weiss). Dans les mélaenas isolés (23 cas), l’endoscopie d’urgence découvre dans 25 % des cas une cause susceptible de saigner. Etant donnée la difficulté de leur diagnostic, nous estimons qu’il faut faire dans les mélaenas une endoscopie d’urgence surtout s’il y a des signes faisant penser à une atteinte digestive haute. Bien que l’examen soit plus difficile l’endoscopie doit être faite le plus tôt possible: elle seule peut en effet montrer la lésion qui saigne actuellement ce qui est capital pour la thérapeutique. Les axoscopes récents permettant de voir le bulbe et le deuxième duodénum amélioreront encore la statistique.
Il est indispensable de créer dans tous les grands hôpital taux une équipe d’endoscopistes d’urgence.
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Debray, C., Crespon, B., Housset, P. et al. L’axoscopie haute d’urgence dans les hémorragies digestives. Acta Endosc 3, 120–122 (1973). https://doi.org/10.1007/BF02986157
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DOI: https://doi.org/10.1007/BF02986157